Le Lavandou et les épaves …

Quand Philippe nous a proposé une sortie “épaves” au Lavandou je peux vous assurer que j’ai fait le forcing tellement j’avais de bons souvenirs de la dernière fois

Je me dois de faire un rapide retour sur ce week-end grandiose … attention par manque de temps je vais mettre plus de photos que de blabla 🙂

Cette année encore ça a été … magique ! Un grand cru. Un seul regret, que notre Philippe C. ait été malade au point de devoir décliner l’invitation … snif, tu nous a manqué !!!!!

Nous sommes donc 7, comme les 7 nains ou les 7 mercenaires … ou tout simplement sept potes de plongée du club dont l’agenda et les contraintes personnelles font qu’il nous a été possible d’y aller (sans oublier que comme ce sont des épaves à plus de 40m il faut être N3 ou plus): Philippe (M.) , Frédéric, Patrice, Éric (R.), Didier, Laurent et moi, le 8e étant donc malade et excusé.

Le Donator

Après un peu plus de 7h de route et une bonne nuit de sommeil nous attaquons par le Donator qui est une épave assez classique et magnifique dans cette zone (en vérité on fait le déplacement généralement pour plonger sur le Donator et le Grec). Normalement la météo nous a prévu de l’orage … Patrice a même failli annuler sa participation à cause de ces prévisions météo assez mauvaises (ou carrément désastreuses) mais finalement l’orage restera loin, très loin à l’ouest.

Et pourtant sur l’autoroute les panneaux indiquaient bien “Danger, orage violent prévu pour la nuit et la journée de demain” !

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45 minutes de nav’ et une mise à l’eau classique : le bateau reste manœuvrant en surface, il passe à côté de la bouée qui marque l’épave, débraye, annonce si la bouée est à tribord ou bâbord, un coup de klaxon et zoup plouf, pas question de se faire passer le matos photo.

J’ai un peu de mal pour faire passer les sinus qui sont encore un peu bouchés mais la technique de mon moniteur fétiche (respire un coup d’eau de mer ça nettoie tout) fonctionne … le côté drôle c’est de faire ça à 5m de profondeur alors que généralement je le fais en surface.

On se déhale un peu sur le bout et on le garde à proximité mais le courant est vraiment faible, ça accélère et la descente dans le bleu prend toute sa signification.

Cette première grande descente de plus de 40m dans le bleu sombre est maaaaaagique, je vois le Didou enclencher sa GoPro certain qu’il va faire la séquence comique qui fera le tour du club pendant des années … mais c’est raté, je sais que j’arrive comme une balle sur le fond mais je pense aussi connaître la vitesse maximale de remplissage de ma combi étanche et je négocie l’arrivée en douceur “comme un pro”, stoppé en douceur à 1m du sol !

 

J’ai même eu le temps de filmer le Didou qui me fera un hochement de tête l’air de dire “ha merde oui tu t’en sors bien gamin” (lien de téléchargement si l’incrustation vidéo ci-dessus ne marche pas) …

Il faut savoir que Didou et moi c’est une loooongue histoire d’amour vu qu’il a été serre-file d’une de mes premières plongées à Arcachon, nous avons quelques souvenirs de plongées en commun.

La visite est très classique, nous commençons par l’hélice qui est le “point bas” de l’épave, l’eau est très très claire, nous sommes à environ 50m de profondeur et on y voit sans avoir à utiliser nos lampes. Certes les lampes apportent les couleurs mais l’épave est visible “comme ça”, elle se détache sur le bleu sombre, c’est trop rapide, nous ne pouvons rester que quelques minutes ici mais c’est une impression assez étrange de pouvoir admirer ce bateau, cette masse métallique face à nous.

Extrait du film: La partie haute de l'hélice du Donator et Didou à droite

Extrait du film: La partie haute de l’hélice du Donator et Didou à droite

Comme je suis en configuration “vidéo” et je n’ai pas pensé à faire au moins une photo de cette zone, c’est un peu plus tard lorsque nous remontons sur les superstructures que j’aurai l’idée de prendre des instantanés plutôt que des rushs … Récupération de quelques facultés mentales avec la baisse de la pression et l’effet de l’azote ?

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J’admire les gorgones multicolores au passage et je vous épargne les observations “bio” … ou pas, allez juste pour la culture générale, je dirai que ce sont des Paramuricea clavata.

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Je prends des photos et peste d’avoir oublié les flashes, heureusement que j’ai les phares vidéo pour apporter un peu de lumière et tenter de ramener quelques images. Mais les images les plus magiques sont ancrées dans ma mémoire. À en parler avec les copains à la sortie on sera tous du même avis, on en a pris plein les yeux et ça fait du bien.

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Après cette superbe plongée sur le Donator nous allons prendre un petit repas sur l’île d’à côté … à Port-Cros.

Oui rien que ça, un petit moment pour se prendre pour des riches 🙂 non non je n’ai pas dit qu’un jour je viendrai en voilier mais c’est bien tentant !

La Gabinière

Pour l’après-midi nous avons la chance de plonger sur la Gabinière, petit coup spécial pour aller taper profond à la recherche d’une “boule d’anchois” mais … nous n’avons trouvé que deux petites langoustes.

Mais par contre la remontée “en dessous” du banc de barracudas a été assez magique, d’autant plus que les autres plongeurs nous les ont (sans le savoir) rabattus dessus ! Belle surprise. Merci les Stéphanois !
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Le secteur est remplis de mérous, petits, moyens, gros … il y a tout ce que vous voulez !

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Pas très farouches, ils se déplacent entre nous, histoire de vérifier que tout est en ordre …

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Et je crois que c’est sur cette plongée-là que Didou a commencé à parler aux mérous …

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Il est temps de rentrer, je prends un peu de temps pour prendre en photo quelques voiliers qui passent dans le coin, eux aussi ont décidés que la météo c’était pour les voisins marseillais 🙂

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C’est dans la joie et la bonne humeur que notre petit groupe termine la journée sur le port, je ne vous en dirai pas plus. La seule chose à savoir est que nous avons rendez-vous assez tôt demain matin pour essayer de partir avant tout le monde sur l’épave du Grec.

Le Grec

Nouvelle journée, nouvelle surprise, ce coup-ci c’est le grand beau temps qui nous attend, magique !

J’arrive à prendre quelques minutes pour faire des photos du soleil à cette heure un peu plus matinale que les autres jours … J’arrive à attraper cet instant magique que j’affectionne tant et me remplit le corps de ce bonheur intense provoqué par la beauté du spectacle qui s’offre à nous !

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Départ à l’heure prévue, traversée sans histoire, le temps est beau, la mer est calme … Jean-No peut nous faire le topo pendant la fin de la traversée car nous serons probablement les premiers sur zone …

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Au niveau de la plongée, encore une fois la chance est de notre côté : très très peu de courant et c’est une fois de plus dans des conditions optimales que je me mange les 48m.

Sans doute trop pressé d’aller admirer l’épave et suite à une petite incompréhension des consignes de mise à l’eau je vois mon Didou de binôme se jeter à l’eau sans moi avec la première palanquée (et sans avoir reçu le GO de mise à l’eau de notre Laurent) … C’est donc un peu dépité que je reste sur le bateau en attendant la prochaine rotation, en espérant qu’il m’attende à 5m comme convenu …

Je retrouve donc mon binôme à 5m et la plongée commence … Descente dans ce bleu profond, sombre et entier …

Encore une nous ne sommes pas aller taper le fond du fond … Je devrais y penser pour faire une marque sur mon ordi et mes logbooks : mettre la main collée sur le sol histoire d’avoir 51m de profondeur max, c’est mieux que 48m non ? Perso j’en ai un peu rien à faire 🙂

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Aujourd’hui je n’ai pas oublié les fibres et mes flashes sont donc utilisables … Je fais presque la photo que j’avais envie de faire, il ne manque que la tête de mon binôme dans le trou de l’hélice, son phare est placé quasiment là où je voulais … Encore quelques plongées tous les deux et on sera au top !

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Les bancs de poissons sont hallucinants, des centaines de sars, de dentis, de daurades, des mérous, des murènes … on ne sait plus où donner de la tête.

 

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La fin de plongée est tout aussi magique, le peu de courant nous embarque doucement mais le bateau nous récupère sans histoire.

Il nous reste à profiter du temps qui passe … c’est vraiment du grand beau temps qui nous accompagne aujourd’hui …

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Le Wildcat pour les hommes, les vrais!

Je n’ai rien à dire à ce sujet vu que je n’étais pas dans ce groupe, d’où le titre de ce paragraphe hein …  🙂 Je passe donc la plume à Philippe M. qui a bien voulu se charger du compte rendu de cette plongée :

Le wildcat est un petit chasseur de la Royal Navy de 12 m d’envergure qui repose sur un fond de sable par 54 m de profondeur.

Juju notre pilote, pour notre plus grand confort, assure la mise à l’eau sur les deux sites voisins (Formigue pour les uns et Wild pour les HOMMES) toutes les 10 secondes.

Après une descente dans le bleu au milieu des méduses, nous découvrons notre avion posé à l’envers, les deux palanquées “Laurent el Padre” et Patrice, puis Éric, Fred et Philippe découvrent le chasseur.

Seuls sur l’épave et sa faune (homard, congres, chapons, langoustes ) pour notre plus grand bonheur.

L’ordi nous rappelle à l’ordre déjà 10 ‘ c’est l’heure de la remontée, compte tenu de nos paramètres inversés sage décision de majorer nos paliers de 5 minutes.

Mais le spectacle n’est pas terminé. Un parachute d’une palanquée voisine semble vouloir s’accrocher à notre hélice (vous comprendrez dans quelques minutes après avoir lu le paragraphe suivant) !!!

 

Le Spahis / la Formigue pour Didou et Éric

La petite surprise pour l’après-midi c’est qu’on décide de ne pas taper les 50m avec Didou et on préfère une petite balade nage-palmes (punaise j’ai ramé à déplacer le caisson photo … c’est un bon entraînement, heureusement qu’on a repris les km le jeudi soir) autour de l’îlot de la Fourmigue à la recherche de … on se demandera bien quoi après la plongée !

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Une petite rascasse par ici

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Des Flabellina pedata à se faire des torticolis et s’esquinter les yeux pour regarder les Rhinophores et l’extrémité des cérates … pour tenter une identification proche de la réalité.

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Hop un apogon flashé au passage

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Un gobie doré

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Un gobie à bouche rouge

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Un plongeur expert dans le grand bleu 🙂

On nous avait “vendu” la présence d’une épave mais comme lors de la sortie club, c’est une plongée “facile” et il devait y avoir deux autres clubs sur zone c’est donc plus d’une quinzaine de plongeurs qu’on trouvera fixés sur l’épave … zoup on se casse et on fait le tour de l’îlot.

Cela dit, c’est la plongée pendant laquelle j’aurai le plus de temps pour faire des photos des espèces différentes, première petite rascasse, des nudibranches, des flavelines, des petits, des gros, des moyens, vraiment … une plongée sympa pour un biologiste en herbe ou un photographe, mais pas super passionnante sinon.

Pour finir, retour à la Gabinière

Retour sur le tombant de la Gabinière pour la plongée probablement la plus incroyable du séjour … la palanquée d’Éric, Fred et Philippe a pu voir une liche leur “foncer” dessus.

Pour ma part, avec le Didou-qui-parle-le-mérou nous sommes restés bien 10 minutes à bavarder avec un spécimen particulièrement sympa et avec lequel nous avons fait des images hallucinantes !

 

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Moi j’ai essayé de “lire sur les lèvres” mais le mérou a beau avoir de grosses lèvres, il n’articule pas beaucoup … ou alors il manque au moins la syntaxe.

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Heureusement qu’il parle aussi avec les yeux, c’est plus facile de le comprendre.

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Didou qui se prend pour un Mérou … à moins qu’il n’ait envie de se prendre pour un docteur avec son stéthoscope qui pointe vers ce pauvre poisson qui n’est pas malade du tout !

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Pour finir cette plongée, un jolis banc de méduses m’obligera à faire un palier à 1m assez long qui ne sera pas tout à fait du goût de mon binôme. Mais bon, pendant qu’il joue avec son parachute sans ragagnac, j’ai bien le droit d’essayer de tirer le portrait à mes copines multicolores.

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On retiendra en particulier

La super bande des 7-8 car Philippe était quand même avec nous (vive le téléphone, les sms, les photos, le mail etc), moi je signe des deux mains pour refaire ce genre de sorties 2 fois par an !-)

Le professionnalisme de Jean-No et Julien du CIP Lavandou, c’est toujours du bonheur de plonger avec vous les mecs. C’est super, c’est la fin de saison, l’ambiance est cool-pro-carré mais waoaw ça fait du bien.

Le sans-gène de certains plongeurs qui n’hésitent pas à vous bousculer à bord et à prendre votre place … J’avoue avoir été surpris de la différence entre les Stéphanois super sympa et les autres. Après, bon il y a des cons partout et je ne généralise donc pas.

Le meilleur ouvrier de France à la section “glace artisanale” pour lequel nous avons mis un point d’honneur à faire les testeurs multiparfums, notre jury hésitera longtemps entre calisson, sorbet chocolat, vanille, café, … bref je ne vais pas vous faire la liste de tous les parfums testés, sachez qu’il n’y a eu aucune mauvaise surprise.

Le Didou qui essaye d’emmêler son parachute dans l’hélice du bateau histoire de vérifier que l’âme de son fil en kevlar est bien solide … Au bout d’une bataille épique mais pas très longue, il finit par lâcher sa bobine, les copains en surface récupérant le matos … et honte à nous les Belges-TEK seront surpris de l’absence de ragagnac sur le dispositif … alors forcément sans ragagnac une fois il ne risquait pas de s’en sortir … je vous jure que ça a été mot pour mot leur propos !

L’album photo

Si vous n’en avez pas assez de voir les photos de cet article, l’album complet est ici

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